La trésorerie est l’oxygène de l’entreprise. Elle ne se voit pas toujours. Elle ne s’affiche pas en haut des indicateurs. Mais quand elle manque, c’est toute l’activité qui suffoque.
Et pourtant, dans de nombreuses TPE et PME, la gestion de trésorerie reste empirique, imprécise, et souvent déconnectée du quotidien opérationnel. Beaucoup de dirigeants pensent “avoir une idée” de leur solde bancaire, mais ne savent pas vraiment où passe leur argent. Jusqu’au jour où la réalité les rattrape : rejet de prélèvement, problème de paie, impossibilité d’acheter un stock urgent.
Dans cet article, nous allons décortiquer pourquoi les dirigeants de PME perdent souvent la main sur leur trésorerie, quelles erreurs sont les plus fréquentes, et comment y remédier durablement avec les bons outils et réflexes.
1. Le faux sentiment de maîtrise : “Je sais ce que j’ai sur mon compte”
C’est l’erreur la plus fréquente : confondre solde bancaire et trésorerie réelle.
Beaucoup de dirigeants regardent leur solde bancaire pour piloter leur entreprise. Mais ce solde est statique, hors contexte, souvent déconnecté des flux à venir.
Un compte bancaire peut afficher :
- 18 000 € au crédit aujourd’hui,
- mais 24 000 € de prélèvements URSSAF, TVA et fournisseurs prévus dans les 10 jours.
Résultat : un solde positif apparent… mais une trésorerie en réalité déficitaire.
💬 “Ce n’est pas parce que vous avez de l’argent sur le compte que vous pouvez le dépenser.” – Maxime, expert-comptable à Paris
2. Les causes invisibles de l’érosion de trésorerie
La perte de contrôle ne vient pas d’un grand écart brutal. Elle vient de petites fuites continues, que le dirigeant ne voit pas toujours.
Les paiements anticipés non stratégiques
Certaines entreprises paient leurs fournisseurs avant l’échéance, “pour être tranquilles”. Mais ce réflexe, louable en apparence, réduit le BFR sans raison valable.
Les prélèvements automatiques mal suivis
De nombreux abonnements (logiciels, assurances, services web) passent sans validation managériale. Au fil du temps, ces charges récurrentes s’accumulent.
Une enquête menée par WeFact en 2023 indique que 36 % des dirigeants ne savent pas exactement quels prélèvements récurrents sont actifs sur leur compte professionnel.
Le décalage entre la facturation et l’encaissement
Une facture envoyée, ce n’est pas un paiement reçu. Et sans relance ou suivi, l’argent met 30 à 90 jours à rentrer, parfois plus.
3. L’erreur structurelle : ne pas suivre le BFR
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est un concept que trop peu de dirigeants de TPE maîtrisent réellement. Il s’agit de l’argent qu’il faut avancer pour faire tourner l’entreprise, entre le moment où on paie ses fournisseurs et celui où on encaisse ses clients.
Exemple :
Vous payez votre fournisseur de matières premières comptant.
Vous produisez en 2 semaines.
Vous livrez votre client.
Il vous paie à 30 jours.
Résultat : vous avez financé 45 jours de cycle économique… sur vos fonds propres.
Si le BFR augmente de 5 000 € ce mois-ci, vous devez les avoir sur le compte. Sinon, vous êtes en difficulté, même avec des ventes en hausse.
4. Le piège des échéances fiscales et sociales
Chaque mois ou trimestre, l’entreprise doit s’acquitter :
- des charges sociales (URSSAF, retraite, prévoyance…),
- de la TVA,
- de l’impôt sur les sociétés ou la contribution foncière.
Et pourtant, beaucoup d’entreprises :
- ne provisionnent pas ces sommes à l’avance,
- ne les intègrent pas dans leur prévision de trésorerie.
Résultat : un “trou” brutal quand l’échéance tombe.
Selon une étude du Cabinet RCA, 1 entreprise sur 3 déclare avoir déjà connu un incident de trésorerie dû à une mauvaise anticipation d’échéance fiscale.
5. Une facturation désorganisée
Le problème n’est pas toujours dans les dépenses : il est souvent dans la non-entrée des recettes.
Erreurs courantes :
- factures oubliées ou envoyées avec retard,
- erreurs de libellé qui retardent le paiement,
- clients qui dépassent les délais sans relance,
- absence de pénalités de retard prévues au contrat.
💬 “Je croyais avoir facturé ce client le mois dernier, mais en fait j’avais juste préparé le brouillon…”
Une entreprise qui n’a pas un suivi rigoureux de ses créances clients est une entreprise qui subit sa trésorerie.
6. Des outils inadaptés à la réalité
De nombreuses PME utilisent encore :
- Excel, en tableur manuel non connecté à la banque,
- ou leur logiciel comptable, qui n’est pas fait pour du suivi de trésorerie au quotidien.
Le résultat :
- une vision statique, figée,
- des données toujours en décalé,
- un manque de clarté sur l’avenir proche.
Dans une étude réalisée par Qonto (2022), 54 % des dirigeants interrogés déclaraient ne pas connaître précisément leur solde de trésorerie prévisionnel à 15 jours.
7. Ce que font les entreprises qui gardent le contrôle
Les entreprises les plus solides financièrement n’ont pas forcément plus de chiffre d’affaires.
Elles ont une meilleure discipline de gestion.
Elles :
- synchronisent leur compte bancaire à un outil de gestion de trésorerie,
- catégorisent automatiquement chaque dépense,
- suivent le solde prévisionnel à 15 / 30 / 60 jours,
- relancent automatiquement les clients en retard,
- provisionnent systématiquement les charges à venir.
Leur trésorerie n’est plus “subie”. Elle est pilotée.
8. Un bon pilotage de trésorerie, c’est quoi concrètement ?
C’est une combinaison de réflexes et d’outils :
- Avoir une vision quotidienne du solde réel (débits + crédits à venir),
- Intégrer les flux récurrents (URSSAF, loyers, salaires, logiciels…),
- Visualiser les écarts entre prévisionnel et réalisé,
- Avoir des alertes en cas de rupture de seuil,
- Pouvoir simuler des scénarios : embauche, nouveau contrat, investissement.
En bref : gérer son entreprise comme un cockpit de vol. On ne regarde pas juste l’altitude actuelle, mais la trajectoire.
9. Témoignages : quand la trésorerie devient un levier
Claire, fondatrice d’une agence de communication :
“Avant, je pilotais à la louche. Maintenant, je sais que je peux payer un freelance ce mois-ci, mais pas deux. Et je l’anticipe calmement.”
Khaled, artisan dans le BTP :
“On pensait avoir une bonne trésorerie, jusqu’à ce que trois clients paient en retard le même mois. L’alerte du logiciel nous a évité un défaut de paiement.”
Sandra, e-commerçante :
“J’ai arrêté de payer mes fournisseurs en avance systématiquement. Juste en étalant mes règlements, j’ai gagné 15 jours de trésorerie par cycle.”
10. Ce que permettent les bons outils aujourd’hui
Des solutions comme CashFlow, proposent désormais :
- Une synchronisation bancaire en temps réel,
- Un suivi des encaissements et dépenses récurrentes,
- Des relances automatiques clients,
- Une visualisation prévisionnelle à 30, 60 ou 90 jours,
- Une interface compréhensible même pour les non-comptables.
Ces outils ne remplacent pas le rôle de l’expert-comptable, mais donnent au dirigeant les moyens de décider avant qu’il ne soit trop tard.
💬 “La trésorerie ne se gère pas à la fin du mois. Elle se pilote tous les jours.”
CashFlow : un outil pensé pour les dirigeants de TPE/PME
CashFlow permet de :
- suivre votre solde de trésorerie en temps réel,
- anticiper les périodes à risque,
- catégoriser automatiquement les flux entrants/sortants,
- envoyer des relances clients en un clic,
- synchroniser votre compte pro et vos factures.
Pas besoin d’être expert-comptable. L’outil a été conçu avec des dirigeants, pour des dirigeants.
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En conclusion : la trésorerie est une question de conscience, pas de taille
Même une petite entreprise peut être puissante si elle maîtrise ses flux.
La vraie force d’une entreprise ne réside pas dans ce qu’elle facture… mais dans ce qu’elle encaisse, au bon moment, et avec une visibilité claire sur ce qui arrive ensuite.